Un Psy et Coach à Nantes et Paris
Frédéric LE MOULLEC
Un Psy et Coach à Nantes et Paris
Frédéric LE MOULLEC
Couple
Il faut être 2 pour faire 1 couple. Assurément. Mais non pas 2 moitiés, comme l’on dit souvent, mais 2 entiers ! Et c’est là que les choses deviennent passionnantes, et souvent passionnelles, car cela pose cette équation apparemment impossible, que l’histoire amoureuse confirme depuis des siècles : comment faire pour que « 2 = 1 » ou « 1 = 2 » ?
Rester soi-même ? Sûrement pas ! Trop facile ! Tant qu’à (bien) faire, autant rester célibataire ! Cela fait penser à l’histoire du beurre, de l’argent du beurre et du sourire... du crémier ! Et puis le couple, après tout, n’est qu’une possibilité parmi d’autres de s’inscrire dans les relations humaines, pas une obligation. À moins qu’il s’agisse d’une nécessité plus que d’un choix ou d’un engagement pour nombre d’entre nous ?
Être soi-même sans le rester, donc, plus sûrement, oui ! Voilà la belle affaire ! Car ne devient-on pas ce qu’on est ? Et si l’autre, l’alter ego, était notre meilleur allié pour y parvenir, alors, en nous révélant et en nous mobilisant ? Sans oublier bien sûr qu’il peut aussi constituer le grain de sable le plus insupportable : l’une des trois raisons majeures des ruptures, notamment celles initiées par les femmes (75% des ruptures par les temps qui courent), n’est-elle pas la défense de soi-même ? (cf. “Séparée, vivre l’expérience de la rupture”, par François de Singly)
Sur qui compter, alors ? Sur soi-même, encore et toujours, sans faire mentir le dicton, ce moi sans cesse en évolution, en augmentation, que la vie élève, fait grandir ! Ce soi-même capable de choisir son alter ego (parce qu’il le vaut bien !) et digne en retour d’être choisi par ce même alter ego (parce qu’il le vaut tout autant !). Mieux vaut alors se connaître et s’aimer soi-même un tant soit peu afin de pouvoir choisir celui qui sera capable de nous choisir en retour, vraiment ; dénicher ce noyau dur irréductible qui siège en soi (nos tempéraments), qui ne demande qu’à s’épanouir comme une fleur ou un arbre, mais qui ne s’épanouira pas sans eau ni sans soleil, pas même sans ombre parfois aussi, autrement dit sans échanges avec son environnement, quel qu’il soit.
Soi, soi, soi, soit ! Mais nous dans tout ça ? Quel est-il ce nous ? De quelle étoffe doit-il être fait pour réchauffer chacun des alter ego sans trop les recouvrir ?
On distingue deux couleurs primaires de couples, qui n’excluent aucunement les mélanges, les tons et les valeurs, le tout étant de trouver son équilibre propre, de la même manière que l’on a intérêt à équilibrer son amour propre : le couple-passion, qui donne la primauté au relationnel (amoureux, sexuel, affectif), et le couple-maison, qui donne la primauté au matériel (structurant, sécurisant, identitaire). Mais là encore, le nous n’échappe pas au primat de la personne. C’est bien chacun des alter ego qui a intérêt à se positionner selon ces deux couleurs primaires, et qui décide ainsi à sa mesure du couple qu’il va former avec son... conjoint, qui vaut mieux en l’occurrence qu’un “disjoint”, si l’on veut faire couple! Ou pas, et en ce cas on choisira le blanc ou le noir, c’est à dire la vie de... célibataire ! On en compterait 8 millions à l’heure actuelle en France, deux fois plus qu’il y a 40 ans. Combien y en aurait-il si l’on n’avait jamais entendu parler du couple ?
Photo : le duo Elysian Fields en concert à Saint-Nazaire, un soir de mai 2011... un vrai couple !
lundi 27 janvier 2014