Un Psy et Coach à Nantes et Paris
Frédéric LE MOULLEC
Un Psy et Coach à Nantes et Paris
Frédéric LE MOULLEC
Timidité
La timidité, comme la plupart des affections neuro psychologiques, traduit — trahit — la qualité même par laquelle elle pèche : l’altruisme, la sympathie, la gentillesse, la discrétion, le respect... l’attrait ouvert et paisible pour autrui. C’est la raison pour laquelle on ne naît pas timide, mais on le devient. En ce sens, on pourrait dire que la timidité est une maladie de l’altruisme naturel, celui qu’on n’apprend pas parce que déjà là, parce que c’est vous ; un excès de l’altruisme qui, comme tous les excès, fait souffrir à plus ou moins long terme, le temps de rétablir un certain équilibre.
Mais la personne qui souffre de timidité, plutôt que de rétablir cet équilibre, creuse son sillon de la crainte des autres en étant, de fait, constamment confrontée à autrui sans changer la posture qui la place dans la crainte d’autrui : la plus grande importance qu’elle accorde aux autres par rapport à elle-même. Croire que tout ce qui vous entoure est réellement plus important que soi-même a de quoi faire peur, non ? En somme, on commence à soigner sa timidité quand on commence à rétablir l’équilibre entre l’importance qu’on s’accorde à soi-même et l’importance qu’on accorde au monde... quand tout pousse en soi à favoriser le monde ! Il va pourtant s’agir de se tenir là, dans l’importance qu’on s’accorde à soi-même, dans l’inquiétude et dans la crainte, jusqu’à l’équilibre dont l’apaisement dans la relation à autrui est le meilleur signe.
Au fond, on pourrait dire que meilleur remède à la timidité est l’égoïsme.
Photo : pas facile de partir en conquête quand le monde nous paraît si important !
mardi 20 janvier 2015