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Un Psy et Coach à Nantes

Frédéric LE MOULLEC

Psychologie

 

La psychologie, c’est littéralement l’étude de la psyché ou du psychisme. Mais qu’est-ce que la psyché ou le psychisme ? La psyché est un mot qui nous vient du grec ancien et qui signifie souffle vital, autrement dit l’âme, c’est à dire ce qui anime le corps au sens latin du terme, ce qui permet de passer en quelque sorte du corps mort au corps vivant, et mieux même à l’être existant. Il ne peut y avoir de coupure entre le corps et ce qui l’anime, la psyché donc, sous peine d’aller mal jusqu’à en mourir : pas de corps réellement vivant sans psyché, mais pas plus, et d’abord et avant tout, de psyché sans corps. Et le psychisme dans tout ça ? Eh bien ce serait le système organisé qui permet que le souffle vital circule dans ce corps et l’anime.

 

Pour que la psyché (le souffle vital) soit, il faut donc d’abord et avant tout un corps (un squelette, des muscles, du sang, des organes, des nerfs...), parce que c’est de cette matière primordiale que vont émaner différentes fonctions, toutes reliées entre elles, pour produire une harmonie, un équilibre permettant à l’individu de s’adapter à son environnement changeant : comportementale, sensorielle, pulsionnelle, émotionnelle, relationnelle, cognitive. C’est l’agencement de ces fonctions entre elles, spontanément et largement inconscientes, qui constitue le psychisme et produit la psyché en tant que souffle vital.

 

Si l’étude de la psyché ou du psychisme se limite à une partie seulement de ces fonctions ou les sépare les unes des autres, alors elle ne peut réellement exister. Elle ne peut être que partielle, trouée, morcelée, fragmentée, en un mot : lacunaire. Elle ne peut plus remplir sa mission d’aider l’individu à mieux prendre sa place dans le monde. Une psychologie qui n’aborderait pas l’individu par l’ensemble psychique constitué de ses différentes fonctions ne saurait donc revendiquer une réelle existence. C’est pourtant ce que l’on a encore trop tendance à faire, encouragés en ce sens par l'illusionnisme culturel et social, contemporain notamment, selon lequel l’être humain serait d’abord et avant tout un être pensant, autrement dit cognitif et supérieur à tout ce qui l’entoure. C’est nous sous-estimer, nous sommes bien plus que cela !

 

De la même manière, il est plutôt courant que l’on confonde la psychologie avec la psyché ou le psychisme eux-mêmes, l’étude de l’objet avec l’objet lui-même, en oubliant que nous sommes des sujets. Là encore rien de très étonnant : la psychologie, au fond, c’est la psyché qui se regarde elle-même, et elle a vite fait de déraper, tenir la route demande une grande attention. On peut se complaire assez facilement dans sa propre étude jusqu’à y tomber, tel Narcisse, en favorisant un seul de ces sens sur tous les autres : le regard et son continuum réflexif, essentiellement cognitif, l’analyse ou l’interprétation. Et c’est bien là donc également que la psychologie ne peut plus exister vraiment car elle se détache alors de sa matérialité, le corps dans ses fonctions psychiques pluridimensionnelles, en se laissant absorber jusqu’à se confondre avec le reflet de sa propre image.

 

La psychologie existe bel et bien quand elle redonne une juste place au corps dans son ensemble, en appréhendant les comportements, les sensations, les pulsions, les émotions, les relations, et les pensées aussi bien sûr d’un individu, sur un même pied d’égalité, pour l’aider à se fondre dans les flux et reflux du monde. Au fond, la psychologie ne peut exister que si elle s’engage sur une voie démocratique parce que les êtres vivants que nous sommes le sont par essence. Les êtres vivants que nous sommes savent (instinctivement) sans le savoir (cognitivement) que nous ne sommes rien sans le monde qui nous entoure, comme le monde qui nous entoure n’est rien sans chacun d’entre nous. À chaque fois qu’on l’oublie, qu’on l’ignore ou qu’on le nie, on va mal, individuellement et collectivement. Sans doute ne faut-il pas chercher ailleurs les sources du mal-être individuel grandissant et de nos crises sociales à répétition à travers les âges jusqu’à aujourd’hui encore.

 

Vivement que la psychologie existe vraiment en se réajustant aux corps que nous sommes et en se répandant progressivement chez chacun d’entre nous ! Nous ne sommes pas seulement des êtres pensants supérieurs.

 

 

Photo : à quoi servent les ailes quand on se prend la tête ?

(Sculpture en « peau de métal » de Julio Nieto,

vue à Barcelone en août 2015)

 

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